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Jeudi de l’ascenseur


Qui ne connait pas le jeudi de l’ascenseur ?

Moi, je déteste les jeudis, surtout quand ils sont fériés, parce que ça fait plein de gens qui ne font rien qu’à  les aimer bêtement. D’ailleurs qui aime les jeudis ? A l’exception de ces écoliers qui vivaient à  l’époque du noir et blanc et pour qui le jeudi n’était qu’un jour chômé, pas grand monde. De toute façon, leur avis ne compte plus, les mioches chôment au moins le mercredi après-midi, et ces mioches d’antan y a belle lurette qu’ils sont à  la retraite.

Le jeudi, c’est pourri.

La preuve : on a eu un jeudi noir en 1929, c’était un sacré coup d’ascenseur social. D’ailleurs, quoi qu’on en dise, celui-ci n’a jamais été en panne, on a juste oublié qu’un ascenseur ça ne sert pas qu’à  monter, ça peut aussi descendre. Ce jeudi 24 octobre 1929, on a tellement descendu de gens dans la rue qu’il était devenu impossible pour les gens riches de ne pas voir de gens pauvres. Enfin ce jour là , les gens riches étaient trop occupés à  vendre leurs actions, qui elles aussi étaient à  la rue. Comme quoi, l’égalité c’est plus facile quand on essaie d’appauvrir tout le monde d’un coup, que de les enrichir. Je vais peut-être me mettre à  aimer les inégalités, non ?

Parce qu’au fond, on n’est quand même pas tous égaux devant Jésus Christ qui lui a eu droit à  l’ascension. A croire que lui il n’avait pas oublié ses crampons d’escalade. Ou alors il était pistonné, c’était quand même le fils de Dieu à  l’origine, non ? Or, si lui a attendu le jeudi pour grimper au sommet, je peux lui faire confiance pour me dire que c’était sans doute parce qu’un jeudi ici-bas l’avait aigri et lui avait donné l’idée de voir le bas d’en haut, et qu’au fond toute sa vie il avait rêvé d’être une hôtesse de l’air.

Enfin, ce n’est quand même pas comme s’ il avait été piqué au vif, ou attaché croix de bois croix de fer, si je mens tu vas en enfer. Mais lui au moins, il nous a laissé le Saint-Esprit en lot de consolation, autant se dire que tout n’était pas perdu pour l’Ascension ; encore fallait-il savoir prendre la censeure, qui si elle me lit, niera tout ce que j’aurais pu lui faire dire dans l’heure. Oui, car la censeure nie tout ce que je dis ; d’ailleurs la censeure je ne peux même pas lui faire le coup de la panne, parce que de toute façon elle préfère prendre l’escalier et se tenir au garde-corps, la main courante sur la rampe, tandis que moi l’oeil coquin je reste sur le pallier à  espérer en vain que mon petit oiseau pourra sortir de sa cage d’acier. Moralité, j’ai attendu pour rien au septième. Les portes du Paradis sont restées fermées ce jeudi.

Alors je le dis, les jeudis, ils ne font vraiment rien que m’embêter.

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